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Patrimoine
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Bref historique de la paroisse de l'Immaculée-Conception






photo ancienne environnement de l'église

Notre église a plus de cent vingt ans (1898-1998)

La paroisse de l’Immaculée-Conception a été fondée en 1887, mais l’édifice actuel, lieu de nos célébrations, a été complété et prêt à accueillir ses paroissiens en 1898 et a été consacré par Mgr Bruchési le 5 juin de cette année 1898.



Une église pour quelle paroisse

À ce moment-là (1887), nous avions pour voisin le village de la Visitation du Sault-au-Récollet au nord, à l’est le village de la Nativité d’Hochelaga, au sud la paroisse du Sacré-Coeur, à l’ouest les villages de Saint-Jean-Baptiste et de Saint-enfant-Jésus du mile-End. Ce vaste territoire comptait à peine une centaine de maisons.
vue d'époque de l'intérieur de l'église





La première église et la nouvelle paroisse

En 1875, on se lance dans la construction d’une église, à l’angle des rues Rachel et Bordeaux. Mais les murs de ce temple sont à peine élevés qu’éclate une crise financière grave dans la province. C’est en 1883 que Mgr Fabre demande aux jésuites de fonder la paroisse Saint-Grégoire-le-Thaumaturge et de terminer la construction de l’église. Les «pères» acceptent à condition qu’il leur soit permis de fonder un scolasticat à proximité de l’église.
scolasticatEn 1887, l’église est construite et la paroisse est érigée sous le vocable de St-Grégoire-le-Thaumaturge, mais que les paroissiens n’emploieront pas, si ce n’est dans les documents officiels et jusqu’en 1910.


Construction de l’église actuelle

Ce n’est qu’en 1895 que fut entreprise la construction de l’église actuelle. L’emplacement retenu est le coin des rues Rachel et Papineau, là où se situe une école qu’il faut d’abord déplacer d’une centaine de pieds. Les travaux sont effectués sous la supervision du Frère Joseph Tremblay d’après les plans de l’architecte Émile Tanguay. Ils progressent lentement, car le terrain sur lequel doit reposer l’église est très instable. En fait, le sol composé de glaise oblige les ouvriers à creuser à plus de 30 pieds de profondeur avant d’atteindre le roc. La majeure partie du travail doit être effectué à la main, les excavatrices n’existent pas encore. De nombreux éboulis surviennent, et on doit constamment pomper l’eau. Les prêtres disent des messes pour la sécurité des ouvriers.
Il faudra un an de travail pour atteindre finalement une base solide sur laquelle seront empilées des pierres liées de béton. C’est sur cette assise que le temple s’élève enfin. Le 7 juin 1896, Mgr Fabre bénit la pierre angulaire. Et après 2 ans d’un dur labeur, en 1898, l’église Immaculée-Conception est enfin prête à accueillir ses paroissiens. Elle est consacrée par Mgr Bruchési le 5 juin 1898.




Caractéristiques architecturales et artistiques


Marie et le crucifix



En plus d’être originale et fonctionnelle, l’église de l’Immaculée-Conception est avant tout un hommage à la Vierge Marie. La plupart des vitraux, des peintures et des sculptures qui ornent l’église représentent Marie aux différentes étapes de sa vie.




vitrail de la Vierge


















L’architecte, George-Émile Tanguay, n’est pas connu dans le milieu : tous les constructeurs célèbres sont déjà employés ailleurs. Tanguay, qui n’est pas un connaisseur concernant le gothique mais qui est bien au fait des techniques nouvelles, propose un temple de style néo-roman. Pour la première fois en Amérique, on utilise l’acier dans la construction d’une église.

Cette innovation permet d’avoir une nef sans colonnes mais entraîne la nécessité d’abaisser la voûte dont l’acoustique ne sera que meilleure. C’est par ailleurs la première église entièrement électrifiée au Canada.
nef sans colonnes






















Voici en quels termes dithyrambiques La Presse du 28 mai 1898 décrit le nouveau temple qu’on s’apprête à inaugurer : «L’édifice flanqué de contreforts semble une forteresse inexpugnable et symbolise la puissance de la Vierge à qui elle est dédiée. Tout dans cette citadelle de Marie paraît défier les ravages du temps et du feu. La toiture en ardoise est supportée par une charpente de fer. La voûte intérieur est en acier. D’élégantes colonnes de stuc en imitation de marbre de Sienne jettent leur profil rose le long des murs sans arrêter la vue qui porte sur l’image de L'Annonciation de Marie,  de Murillo souriant là-haut au-dessus du maître-autel. Ce tableau a été restauré par Y. Bousquet en 1962.

tableau de Murillo




Le pavé en terra-cotta est recouvert d’une marqueterie importée de Maubeuge, France. Plus de 400 lampes électriques viennent projeter leur brillante lumière sur les grandioses cérémonies de la liturgie catholique, tandis que la voûte d’une remarquable sonorité prolonge les sons de l’orgue et de la masse chorale.»



Le maître-autel de l’église de l’Immaculée-Conception,
fait de marbre, est un des plus beaux réalisés en son temps.
maître autel

Le tabernacle est fait de marbre,
de simili-marbre et d’onyx du Mexique.

tabernacle



















L’orgue de l’église de l’Immaculée-Conception est particulier. Il s’agit d’un Rudolf von Beckerath installé en 1961, un des trois seuls à Montréal. Sa sonorité favorise l’interprétation de la musique baroque allemande.
orgue


vitraux O'Shea

Les vitraux de la nef proviennent
de la maison J. P. O’Shea


vitraux de Vermonet



tandis que ceux du choeur et des transepts ont été réalisés par la maison Vermonnet, de France.




Le chemin de croix est l’oeuvre du peintre Cabane, ses tableaux sont marouflés directement au mur.
chemin de croix # 1 chemin de croix # 2chemin de croix # 3chemin de croix # 4
chemin de croix # 5chemin de croix # 6 chemin de croix # 7

Meloche



Un tableau représentant
l’Immaculée Conception,
peint par Meloche,
surmonte le maître-autel.




crucifix de Médard Bourgault

















Le crucifix en bois est l’oeuvre
du célèbre sculpteur Médard Bourgault.



















cloches

Les cloches sonnent, sonnent . . .



clocher Saviez-vous qu’elles nous envoient des messages? lors du baptême et des mariages, c’est la volée . . . de joie.

Après une funérailles elles nous appellent à prier pour la personne décédée. En effet, s’il s’agit d’une femme, les cloches sonnent six (6) tintements et une volée. S’il s’agit d’un homme, vous entendrez neuf (9) tintements et une volée.
En dehors de cela, elles sonnent pour l’angélus, à midi et 18h, nous invitant à prier Marie.

Selon nos archives, quatre de nos cinq cloches furent installées en février 1920. La dernière, le bourdon, fut montée et suspendue à sa base en octobre 1921. Tout en vous fournissant leurs patrons(nes), voici quelques données intéressantes:
1 - Marie Immaculée(fa) 2150 lbs
2 - Sacré-Coeur(sol) 1550 lbs
3 - Saint-Ignace(la) 1100 lbs
4 - Les Saints patrons du Canada:(do) 650 lbs - Saint Joseph - Saint-François-Xavier - Saint-Jean-Baptiste - Saint-Anne et Jean-de-Brébeuf
5 - Sainte Trinité(Bourdon) 5500 lbs

Les cloches nous invitent donc durant la journée à prendre un très court moment (maximum 1 minute) pour penser à Dieu.

Jean-Louis Limoges